Poème paru dans la revue poétique L’albatros, n°145-146 éditée en mars 2016 :
M’attise et m’électrise un faux air de rivière
Une onde turquoise qui mue sur sa glissière
Limpide et lente, d’un pas de loup s’accompagne
Fuyant par revers la suie du col des montagnes.
Près d’une virgule de sable blanc castel
La toile détend ses huiles et ses pastels.
Un barrage y dessert en hôte dû qu’à n’elle
Ce croquant millefeuille et bâtons de cannelle.
Esquissée par l’un des crayons noirs du soleil
L’ombre géante de quelques arbres pareils
Ouvrant large sa gueule étourdit le damier
Des champs chlorophylles ou de paille emmaillés.
Epandant sur l’Ohau son haleine à tue-tête
Dans la terre incruste un pigment d’encre muette
Cette âme maorie qui gravite en spirale
Tel un chant diffus que nourrit le plus vieux râle.
Fuyant par revers la suie du col des montagnes
Limpide et lente, d’un pas de loup s’accompagne
Une onde turquoise qui mue sur sa glissière.
M’attise et m’électrise un faux air de rivière.
David ALBERT